EDF - Le Livre Blanc

EDF 53 Les grandes industries intègrent de plus en plus les enjeux de bas carbone et de préservation de la biodiversité dans la conduite de leurs activités. Si elles souhaitent tenir leurs engagements et assumer leur responsabilité sociétale en matière de transition écologique, il est nécessaire pour elles d’accepter et d’opérer une rupture à plusieurs niveaux. Il y a là un enjeude transformation du modèle de l’entreprise. Il faut repenser les modèles économiques mais aussi l’organisation, le fonctionnement et la culture interne des entreprises. La rupture concerne également la manière dont on pense la société. Deux exemples : il faut basculer d’une société de surconsommation à une société de la sobriété et du modèle de la ville étendue au modèle de la ville dense. Il est clair que les pouvoirs publics ont un rôle de réglementation à jouer, tant en matière de régulation que d’incitation, en instaurant par exemple un prix du carbone. Aussi, et parce que leur importance dans ces grandes transformations est non-négligeable, ces industries peuvent et doivent investir massivement. L’innovation, le recours au numérique, l’élaboration de partenariats inter-entreprises, la formation et la responsabilisation sont autant de leviers puissants à actionner pour arriver à être à la hauteur de ces changements. Les entreprises sont de plus en plus engagées. Nous l’observons à travers la place grandissante que prennent les directions RSE au sein des entreprises, ainsi que dans l’articulation croissante de la Raison d’Être dans les méthodes de travail. Les entreprises doivent prendre conscience de leurs impacts, et réaliser que leurs choix ont des conséquences notamment sociales. Enfin, les entreprises doivent jouer un rôle d’accompagnement des citoyens dans la transition écologique. Ils n’auront ainsi pas la sensation de se voir bousculer dans leur mode de vie et la vision de leur liberté. Il n’y a pas de contradiction fondamentale entre bien-être et préservation de l’environnement. Il n’est pas nécessaire d’aller vers une décroissance ou une sobriété forcée, mais il faut développer et rendre économiquement viables des modèles soutenables tels que l’économie circulaire ou les bâtiments énergétiquement autonomes. Dire une sobriété heureuse et solidaire, c’est un monde où il fait bon vivre ensemble Il y a quelque chose à perdre pour pouvoir gagner ensemble. Les capitaines d’industries le regard des personnalités interpellées Le Livre Blanc

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