EDF - Le Livre Blanc

Face à la transition écologique, Laurence Boone plaide pour une décarbonation de l’économie à travers la mise en place de politiques économiques ad hoc. Il s’agit d’abord d’identifier les secteurs les plus exposés et qui présentent les enjeux les plus importants, puis de prévoir les scénarios de transition et activer des leviers de politique économique pour les accompagner. Pour accélérer la décarbonation de l’économie, 3 instruments principaux existent : les investissements dans la recherche, le prix et la réglementation. Contrairement à la croyance commune, ces instruments n’affectent pas ou peu l’emploi et la productivité de manière globale. Il est cependant nécessaire de distinguer les différents secteurs d’activité et régions car ils ne sont pas tous exposés de la même manière. Il peut exister des différences pour plusieurs raisons : des politiques écologiques trop faibles ou empilées les unes sur les autres ou le coût plus ou moins supportable selon les types d’économie. Afin d’éviter un impact négatif trop important sur l’emploi et la productivité, il s’agit d’accompagner dans la décarbonation ces secteurs et régions plus durement exposés, en mettant en place des politiques économiques de formations, de localisation des emplois etc… Pour Laurence Boone, l’idée n’est pas de supprimer la croissance économique, puisqu’elle permet de fournir des emplois et de la richesse et est conciliable avec la décarbonation. Le progrès technique a un rôle primordial à jouer puisqu’il permet à la fois la croissance et l’innovation énergétique, nécessaire à la décarbonation. Il faut des investissements publics à la fois massifs pour les financer et flexibles pour s’adapter aux contextes et aux évolutions. La transition demande d’autant plus d’argent qu’elle doit inclure les pays en voie de développement, et nous devons à ce titre être exemplaires. Le niveau de dette n’est pas forcément un frein pour l’investissement à partir du moment où les citoyens ont confiance dans leurs institutions. Ils doivent être informés financièrement et les institutions doivent être transparentes sur les modes de redistribution, en particulier en ce que finance la transition écologique. Si les citoyens sont satisfaits de la gouvernance, alors il est plus facile de mettre en place ces politiques. Selon Laurence Boone, cela n’est pas impossible, les français sont par exemple plutôt favorables aux politiques de transition. Il faut donc un effort de clarté notamment sur l’utilisation des fonds récoltés par la taxe carbone. Ce que l’on retient : le matériau livré Le niveau de dette n’est pas forcément un frein pour l’investissement à partir du moment où les citoyens ont confiance dans leurs institutions. Le billet vert - Laurence Boone EDF 25 Visions d’experts Le Livre Blanc

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