EDF - Le Livre Blanc

Les paradoxes identifiables dans son discours La lecture de la situation et les propositions apportées par Patrick Artus vont dans le sens d’une conciliation juste et soutenable de la préservation de la planète, du bien-être et du développement. Pour les ice makers, il y a 2 véritables enjeux dans cette proposition. Le premier est, pour les populations, d’accepter une phase d’investissement qui consiste en une baisse très significative de la consommation de biens et de services. Cette baisse doit permettre plus d’épargne pour soutenir les investissements dont la rentabilité sera lointaine : nouveaux capitaux sobres et écologiquement neutres, nouveaux métiers et meilleure distribution des revenus de ces capitaux. Le second enjeu est que, pour accompagner ce mouvement, les entreprises se responsabilisent en acceptant cette baisse significative de la consommation. Les conséquences sociales de ces mouvements conjoints devront être largement amorties par l’État pour les populations les plus exposées. Le regard des ice makers sur la vision de Patrick Artus EDF 38 Refus des concessions : Une volonté de «gagner sur tous les tableaux». La croissance du PIB reste corrélée à la croissance des pressions environnementales, il semble paradoxal de maintenir une croissance matérialiste tout en souhaitant construire une civilisation soutenable. Démocratie et temps court : La démocratie implique souvent des dynamiques sur des temps longs. Ici, les changements profonds sont à impulser en quelques décennies seulement. Nous devons trouver des voies démocratiques pour parvenir à définir et hiérarchiser nos besoins communs ainsi que les interdictions communes soutenable. Conflit d’intérêts : Dans les démocraties représentatives, les dirigeants ont des intérêts individuels pouvant différer de l’intérêt général. Les conflits d’intérêts sont de nature économique (les dirigeants sont loin de la médiane, en revenus comme en capital) et politique (des décisions impopulaires sont préjudiciables à la poursuite de carrière). Les personnes qui sont aux postes les plus pertinents pour impulser les changements peuvent donc être paradoxalement les moins enclins à le faire. Difficulté d’opérer la transition : La transition écologique demande d’aller vers une réflexion « on pourrait mieux/bien avec moins ». Or, cette réflexion est à contrecourant de nos modes de vies, en particulier dans nos sociétés occidentales. Cela pourrait générer de la frustration voire de la colère. Rôle des plus riches : L’urgence impose aux plus riches d’être les plus actifs dans la transition, car ils vont devoir soutenir l’effort des plus démunis, transformer leur mode de vie insoutenable pour la planète. On attend beaucoup d’eux alors que ce sont ceux qui ont le plus à perdre dans cette situation. Moins de biens - Patrick Artus Visions d’experts Le Livre Blanc

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