EDF - Le Livre Blanc

Qu’est qui vous a le plus marquée dans ce cycle ? On a tendance à penser que «le spécialiste, c’est l’autre». Mais en toute modestie pour notre équipe, en entendant certains conférenciers et les commentaires de notre groupe en parallèle, j’ai constaté que nous avions élevé notre compréhension collective à un excellent niveau. Chose étonnante : notre méconnaissance initiale nous a amené à creuser des domaines variés autour du sujet cœur de l’environnement, comme les aspects sociaux ... ce qui n’était pas le cas de nos conférenciers «spécialistes». Est-ce que ces conférences vous ont fait évoluer dans votre vision de la conciliation entre préservation de la planète, bien-être et développement ? Sur le fond technique, j’ai peu appris. Sur le fond financier, j’ai vu beaucoup de conférenciers centrés sur leur domaine, oubliant soit la planète, soit le bien-être. J’ai beaucoup appris sur le champ sémantique : les mots et le sens qu’on leur attribue sont d’une importance capitale. Les gens craignent des termes qu’ils ne maîtrisent pas (décroissance) ou attribuent le sens qu’ils veulent à d’autres (bien-être). Pour avancer, il faut déjà parler la même langue et c’est un vrai défi ! Quels seraient les intervenants rêvés sur ces questions ? J’ai beaucoup appris avec Dominique Bourg, qui n’est pas un scientifique. Notre collectif possède déjà une culture très vaste sur ces sujets pour quasiment s’auto-alimenter (oui, c’est présompteux, je l’assume). Je pense qu’il faut des conférences qui ouvrent de nouveaux possibles, de nouvelles voies ou manières de penser les mots qu’on utilise. Je n’ai pas de conférencier particulier en tête, mais des artistes, des philosophes, qui étudient le bien-être et imaginent des futurs possibles. 3 actions ou objets dont vous êtes prête à vous passer pour la préservation de la planète ? Je suis prête à me passer de cette vision consumériste de la vie (l’AVOIR détruit l’ETRE), de ma vision de compétition entre les individus à chaque étape de la vie (école, travail, sport, ...), et de cette vision humano-centrée qui semble faire de l’Homme une chose qui est seule l’égale de Dieu (lui permettant de POSSEDER son environnement à sa guise). Au bout du cycle : optimiste ou pessimiste ? Normalement, se mettre dans l’action permet de regagner du bienêtre face à une douleur morale. Ici, c’est l’inverse : la mise en action nous fait davantage comprendre la gravité de la situation. Mais je retiens 2 points clés de ce cycle : «je ne suis pas seule» et «ensemble, nous pouvons être forts». Margot Houtekier Ingénierie nucléaire EDF Margot Houtekier EDF 58 En coulisses - Retour d’une expérience Le Livre Blanc

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