EDF - Le Livre Blanc

Les paradoxes identifiables dans son discours Les ice makers identifient un fort danger à intégrer la nature dans l’économie au sens où sa financiarisation pourrait induire les mêmes dérives si nous ne travaillons pas en parallèle à un changement de culture et de modèle économique du bien-être et du développement. La préservation de la planète est-elle compatible avec la notion de capital naturel ? Si l’on investit du capital naturel, est-ce pour des bénéfices en termes de préservation ? La définition collective préalable de nos plafonds écologiques et de nos planchers sociaux paraît indispensable pour que la notion de richesse inclusive et de capital naturel puisse faire sens sans conduire à accentuer les travers de notre approche actuelle : quel capital souhaitons-nous développer ? Le regard des ice makers sur la vision de Sir Partha Dasgupta EDF 42 Refus des concessions : Une volonté de «gagner sur tous les tableaux». La croissance du PIB reste corrélée à la croissance des pressions environnementales, il semble paradoxal de maintenir une croissance matérialiste tout en souhaitant construire une civilisation soutenable. Démocratie et temps court : La démocratie implique souvent des dynamiques sur des temps longs. Ici, les changements profonds sont à impulser en quelques décennies seulement. Nous devons trouver des voies démocratiques pour parvenir à définir et hiérarchiser nos besoins communs ainsi que les interdictions communes soutenable. Conflit d’intérêts : Dans les démocraties représentatives, les dirigeants ont des intérêts individuels pouvant différer de l’intérêt général. Les conflits d’intérêts sont de nature économique (les dirigeants sont loin de la médiane, en revenus comme en capital) et politique (des décisions impopulaires sont préjudiciables à la poursuite de carrière). Les personnes qui sont aux postes les plus pertinents pour impulser les changements peuvent donc être paradoxalement les moins enclins à le faire. Externalités oubliées : Dans chaque projet, on peut identifier des externalités (positives comme négatives). Doit-on les quantifier pour les intégrer à la réflexion économique, ou au contraire, refuser la financiarisation de certains concepts (préservation du vivant, solidarité entre nations, inclusion…) pour gouverner avec des leviers de nature non-uniquement économique et financier ? Notion de « progrès » : Son usage est-il encore pertinent lorsqu’on on sait que l’ensemble des « progrès » du XXIe siècle ont été accompagnés de dommages environnementaux qui mettent aujourd’hui en péril les civilisations humaines ? La richesse inclusive - Partha Dasgupta Visions d’experts Le Livre Blanc

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