EDF - Le Livre Blanc

Qu’est qui vous a le plus marquée dans ce cycle ? J’ai pris conscience du besoin d’un changement radical et rapide. J’ai été marquée par les propos de Patrick Artus, disant « il va falloir consommer moins » et « être frugaux », pour avoir les moyens d’investir dans la transition. Il parlait même d’une économie « post guerre » ! Je ne m’attendais pas à entendre des propos aussi forts chez un économiste « classique ». J’ai aussi été marquée par la difficulté à décrire à quoi ressembleraient des sociétés qui respectent les limites planétaires. Est-ce que ces conférences vous ont fait évoluer dans votre vision de la conciliation entre préservation de la planète, bien-être et développement ? Cela m’a permis d’approfondir certains aspects ! D’abord, il faut penser la transition énergétique comme un changement de société : la technique a sa place, mais il faut aussi parler emploi ou justice sociale. Ensuite, il n’y a pas que le CO2 ! La préservation de la planète c’est aussi la biodiversité, la pollution ou l’eau. J’ai hâte d’une saison 2 du cycle pour partager des futurs désirables à différentes échelles : l’individu, l’entreprise, la collectivité locale, l’état. Quels seraient les intervenants rêvés sur ces questions ? Mon casting ? Kate Raworth expliquant la théorie du Donut, Timothée Parrique décrivant la décroissance comme projet de société désirable, Matthieu Auzanneau présentant le plan de transformation du shift project, et enfin Abdennour Bidar nous parlant des liens nécessaires pour réparer le monde. 3 actions ou objets dont vous êtes prête à vous passer pour la préservation de la planète ? J’ai beaucoup évolué ces dernières années, et me sens parfois en décalage avec mon entourage. Mes pistes de progrès : le neuf, la viande, et les voyages ! J’achète très souvent d’occasion, mais pourrais aller plus loin. J’ai réduit la viande et je souhaite devenir végétarienne. Je veux continuer de transformer mes vacances en remettant le trajet au cœur du voyage pour éviter l’avion ! Au bout du cycle : optimiste ou pessimiste ? Partagée ! Je suis optimiste de voir la sensibilisation progresser, mon entreprise organiser ce cycle ou déployer la Fresque du climat, les réseaux écolo de salariés se développer, mais reste angoissée face à l’urgence climatique. Alors j’agis à mon niveau, c’est mon remède contre l’éco-anxiété ! Myriam Paire-Valmy Attachée de la Direction Marchés et Transformation EDF Myriam Paire-Valmy EDF 60 En coulisses - Retour d’une expérience Le Livre Blanc

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